
Il est midi au marché hebdomadaire de Fongolimbi. Le soleil au zénith, parcourt son éternel chemin dans le ciel et sa chaleur indolente se répand dans Fongolimbi. Une ambiance inhabituelle règne y sous un vent frais. Le louma a perdu son lustre d’antan. En effet, quelques années en arrière, sillonner à l’intérieur du marché équivalait à escalader une montagne. Les coins et recoins étaient bondés de monde. Les clients faisaient de longues files d’attentes devant chaque boutique pour mettre de l’ordre. Dans d’autres lieux de commerces, c’est la grande bousculade, chacun voulant acheter en premier afin de quitter le marché où une fois empli de monde, l’air devient suffoquant. Mais la réalité est toute autre maintenant. La vétusté des abris, la poussée de l’herbe et les ordures qu’on peut voir un peut partout en témoignent. Cependant quelques commerçants se sont déjà installés en attendant l’arrivée des clients. « Salut Oumou ! C’est toi qui es là aujourd’hui » lance un client « oui je suis venue remplacer ma mère » répond Oumou assise devant une cuvette d’aubergines et de piments « Le marché hebdomadaire est méconnaissable. Vous avez vu ! Il est midi et ce n’est toujours pas la grande affluence et à 16h vous ne trouverez presque personne ici» s’en désole Oumou pointant du doigt les quelques personnes qui font le va et vient à cette heure. Juste à côté se trouve Abdou un vendeur qui fixe du regard son panier de colas : « Je ne viens pas ici fréquemment car il n’y pas assez de monde maintenant. Je ne parviens pas à écouler ma marchandise. » Se justifie t’il. A quelques mètres se trouve Aissatou. Assise sur une natte, à même le sol, cette vendeuse de pagnes venue de Kédougou a l’air perdue et déchue « Je ne suis pas venue ici depuis quatre ans. Mais par rapport à ce qu’il avait avant, je peux dire que le louma a complètement perdu son engouement » regrette-elle. De l’autre côté du garage, l’engouement commence toutefois à se ressentir. Les clients affluent au tour des vendeuses de légumes.
L’État délabrement de la route Kédougou -Fongolimbi : un handicap pour le louma
Assise sous un parapluie, cette vendeuse de gombo venue d’un village environnant échange dans une atmosphère de joie et de camaraderie avec ses clients. « Ce que tu vends est trop cher » la reproche les clients « non ce n’est pas de ma faute, tout est cher en ce moment » se défend-elle. La trentaine révolue, sourire aux lèvres cette femme sous couvert de l’anonymat vient régulièrement au marché hebdomadaire de Fongolimbi « J’y viens chaque semaine presque. Mais le louma est très sale. » dénonce t’elle en regardant les ordures éparpillées par-ci par-là « La mairie devrait nous aider en nettoyant le marché hebdomadaire même si c’est une fois par deux semaines » revendique t’elle. En face d’elle se trouve un jeune homme qui vend des chaussures. A côté de lui un autre commerçant attire l’attention par sa musique. Tous venus de Kédougou, ils semblent avoir les mêmes soucis « c’est vraiment difficile pour nous qui quittons Kédougou chaque semaine. La route n’est pas dans un bon état surtout au niveau de la montagne. Nous sommes obligés de descendre de notre voiture pour marcher à l’allée comme au retour » déplore le premier « Parfois si on regarde ce qu’on endure pour grimper cette montagne !!! Ça peut nous décourager. Je souhaite vraiment qu’on bitume cette route dans un délai proche. L’État a les moyens de le faire » suggère l’autre. Il était 14h, la voix du muezzin résonne sur le minaret de la grande mosquée de Fongolimbi. Loin des beaux jours du marché hebdomadaire, l’engouement s’installe petit à petit. Le soleil là haut dans le ciel devenait de plus en plus chaud malgré le vent frais et pur qui souffle sur Fongolimbi.
L’État délabrement de la route Kédougou -Fongolimbi : un handicap pour le louma
Assise sous un parapluie, cette vendeuse de gombo venue d’un village environnant échange dans une atmosphère de joie et de camaraderie avec ses clients. « Ce que tu vends est trop cher » la reproche les clients « non ce n’est pas de ma faute, tout est cher en ce moment » se défend-elle. La trentaine révolue, sourire aux lèvres cette femme sous couvert de l’anonymat vient régulièrement au marché hebdomadaire de Fongolimbi « J’y viens chaque semaine presque. Mais le louma est très sale. » dénonce t’elle en regardant les ordures éparpillées par-ci par-là « La mairie devrait nous aider en nettoyant le marché hebdomadaire même si c’est une fois par deux semaines » revendique t’elle. En face d’elle se trouve un jeune homme qui vend des chaussures. A côté de lui un autre commerçant attire l’attention par sa musique. Tous venus de Kédougou, ils semblent avoir les mêmes soucis « c’est vraiment difficile pour nous qui quittons Kédougou chaque semaine. La route n’est pas dans un bon état surtout au niveau de la montagne. Nous sommes obligés de descendre de notre voiture pour marcher à l’allée comme au retour » déplore le premier « Parfois si on regarde ce qu’on endure pour grimper cette montagne !!! Ça peut nous décourager. Je souhaite vraiment qu’on bitume cette route dans un délai proche. L’État a les moyens de le faire » suggère l’autre. Il était 14h, la voix du muezzin résonne sur le minaret de la grande mosquée de Fongolimbi. Loin des beaux jours du marché hebdomadaire, l’engouement s’installe petit à petit. Le soleil là haut dans le ciel devenait de plus en plus chaud malgré le vent frais et pur qui souffle sur Fongolimbi.
